Les essentiels – habillement
Si ton camion possède une couchette, c’est probablement parce que tu découches de temps en temps. Tu es donc prédisposé à vivre plus d’une saison dans la même semaine et parfois dans la même journée. Il faut donc être le moindrement préparé.
Sécurité
Abordons d’abord les vêtements dit de sécurité. Je suis chauffeur de flatbed et de stepdeck alors je vais te parler de ce qui me touche directement mais ça à quelques exceptions près, ce sont des suggestions qui sont pertinentes pour tout autre type de transport donc si tu trouves que c’est bon pour toi, tant mieux, sinon passe à la prochaine rubrique !
Le strict minimum c’est:
- un dossard orange
- des lunettes de sécurité
- un casque de sécurité
- des bottes à cap
- une paire de gants
Certains endroits vont tolérer les fameuses “bretelles” jaunes fluo mais c’est loin d’être un gage de succès alors vas-y donc por une vraie veste orange avec des bandes réfléchissantes. Ça coûte quelques dollars de plus pis là t’es certain de ne pas de taire achaler. Tu peux aussi trouver sur le marché, des chandails à manches courtes ou longues de couleur fluo et qui sont aussi équipés de bandes réfléchissantes. J’adore en avoir dans mon camion car parfois ça permet de moduler le nombre de couches de vêtements qu’on porte et ça nous évite d’avoir chaud ou froid.
Si tu portes déjà des lunettes, tout dépendant de ta “dépendance” à tes lunettes, une simple paire à $2-3 fera l’affaire. Sinon, tu as le choix entre une sur-lunette que tu porteras par-dessus tes lunettes ou encore demander à ton opticien de te faire faire des lunettes équipées de verres de sécurité ajustés à ta vue. C’est un peu plus cher mais c’est plus que du bonbon !
C’est probablement le casque de sécurité qui est le moins compliqué car un casque à $10 acheté dans ta quincaillerie du coin fera l’affaire. Perso, je préfère le casque dit de mine (full brim) car la “palette” fait le tour du casque et par conséquent, l’eau ne dégoute pas dans ton imperméable quand il pleut.
Ici aussi, tout dépendant du type de transport que tu effectues, ça va varier d’une paire de soulier avec des caps jusqu’aux bottes en cuir avec un protecteur de métatarse et semelle spéciale. Informe-toi à ton employeur pour savoir quel type de chaussure est requis pour ton travail.
Chacun a ses préférences pour les gants alors je n’entrerai pas dans les détails. Une chose est sure, les gants doivent offrir une bonne protection à vos mains. Que ce soit pour faire le plein ou manipuler chaines et binders, assure-toi que tes mains sont suffisamment protégées. C’est pas parce qu’on possède 10 doigts qu’on peut se permettre d’en perdre un de temps en temps…
J’aime bien avoir un couvre-tout (une chienne dans le langage courant) car dans le cadre de mon travail, j’entre souvent en contact avec de l’équipement souillé ou rouillé. C’est donc la chienne qui se retrouve salie au lieu de mes vêtements de travail réguliers.
Par contre, j’apprécie de plus en plus de porter une salopette de travail, surtout quand il fait chaud. C’est beaucoup léger qu’une chienne et surtout beaucoup moins chaud puisque le haut du corps est à découvert. Dépendamment de la tâche à effectuer, l’absence de protection au haut du corps avec la salopette n’est peut-être pas souhaitable. C’est à toi de voir si c’est acceptable ou non.
Finalement, c’est une bonne idée d’apporter un imperméable car un jour ou l’autre, tu vas te retrouver dans la flotte pis c’est jamais ben ben plaisant. Le paradoxe de l’imperméable c’est que puisqu’il empêche la pluie de se rentre à ton corps, il empêche aussi la transpiration de quitter l’imperméable ! Mais si j’ai le choix entre me faire mouiller avec ou sans imper, je vais toujours prendre avec imper car je ne subirai pas de refroidissement dû à la pluie.
Ah pis si vous jouez dans l’eau ben des bottes en caoutchouc avec des caps ça améliore la protection…
À noter qu’en été, il faut s’assurer que l’équipement de sécurité que nous portons permet un minimum de dissipation de chaleur et d’humidité alors qu’en hiver, le vêtement doit permettre la conservation de la chaleur tout en éliminant le plus possible l’humidité.
Vêtements quotidiens
En général, lorsqu’on part sur la route, c’est pour au moins quelques jours, des fois une semaine et dans mon cas, souvent pour plus de 10 jours. Je m’assure donc d’avoir au moins assez de linge de rechange pour une semaine car je vais pouvoir faire mon lavage lors de mon prochain reset. Honnêtement, j’ai probablement du linge pour passer 15 jours dans mon camion sans laver.
Comme je parcours l’Amérique du nord, je me dois d’être prêt pour faire face à tout type de conditions climatiques alors j’ai toujours au moins un set de combines (couche de base en matériaux synthétiques) et une paire de bermudas et de bas court. J’apporte aussi toujours une couche intermédiaire en tissus synthétique. Tout dépendant de la période de l’année, le ratio manches longues/manches courtes de mes chandails va fluctuer.
J’aime bien faire de l’exercice sur la route alors j’apporte aussi avec moi une paire de shorts de course, un chandail d’entrainement pis des espadrilles. Si jamais l’opportunité de se baigner se présente, les shorts se transformeront en costume de bain et une fois la baignade terminée, elle sècheront rapidement.
Pour le dodo, j’enfile toujours une paire de shorts en tissus soyeux et un t-shirt un point plus petit que ma grandeur habituelle car c’est plus facile de se revirer dans les couvertes.
Quand je conduis, je porte toujours des crocs en minou car j’aime avoir un certain support sous la plante du pied.